Une belle rencontre œcuménique à Pontivy, dans la joie pascale

Publié par Paroisse-Pontivy le

Il y a 1700 ans, du 20 Mai au 20 Juillet 325 à Nicée (actuelle Iznik, en Turquie), se tenait le premier Concile œcuménique universelle. Rassemblant plus de 300 évêques venus de toutes les provinces de l’Empire, ce Concile allait marquer un tournant majeur dans l’histoire de la chrétienté. En effet, en réponse à la montée des hérésies, à commencer par l’arianisme (du nom du prêtre d’Alexandrie, Arius)[1], le Concile de Nicée va établir les bases doctrinales majeures par la publication d’une grande prière, le Symbole de Nicée.

Version détaillée et plus complète du Symbole des Apôtres, complétée quelques années après lors du Concile de Constantinople (381), ce Credo (en latin, « Je crois ») reste aujourd’hui la plus grande prière commune aux Orthodoxes, Catholiques et Protestants.

A l’occasion de cet anniversaire majeur de l’histoire de l’Eglise et sur invitation de notre évêque, Monseigneur Centène, l’ensemble des chrétiens protestants, catholiques et orthodoxes étaient invités à partager un temps commun ce Dimanche 20 Avril, jour de la Solennité de Pâques, à la Basilique Notre Dame de Joie de Pontivy.

Une conférence a donc été donné à 16h, en visioconférence, par Mme Marie-Anne Vannier, théologienne, sur le Symbole de Nicée-Constantinople. Rappelant le contexte historique et religieux, Mme Vannier a également détaillé les points théologiques majeurs du Symbole de Nicée, à commencer la consubstantialité du Fils et du Père, en réponse à l’arianisme.

A la suite de la conférence furent priées les Vêpres, prière du soir pour les chrétiens, en présence notamment de Mgr Centène, du Père Emil et du Père Siloine de l’Eglise Orthodoxe, du Père Jean-Eudes Fresneau et du Père Thomas Weber, curé de l’Ensemble Paroissial de Pontivy. Magnifique temps de communion chrétienne autour du Ressuscité, ces Vêpres furent également l’occasion de découvrir les différentes sensibilités dans une saine édification mutuelle, comme le rappelait le Concile Vatican II : ”Il est nécessaire que les catholiques reconnaissent avec joie et apprécient les valeurs réellement chrétiennes qui proviennent du patrimoine commun et qui se trouvent chez nos frères séparés. Il est juste et salutaire de reconnaître les richesses du Christ et les effets de sa puissance dans la vie d’autres qui portent témoignage au Christ, parfois jusqu’à l’effusion du sang; car Dieu est toujours admirable et il doit être admiré dans ses œuvres[2]


[1] L’Arianisme defend la these que dans la Sainte Trinité, le Fils n’est pas l’égal du Père, étant une créature distincte et inférieure au Père

[2] Decret sur l’Oecuménisme, Unitatis Redintegratio, également cité par Saint Jean Paul II, Ut Unum sint

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